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PEARL JAM, mon Top Album

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À l’occasion de la sortie de leur 11ème disque “Gigaton” et du confinement, je me suis réécouté toute la discographie studio de Pearl Jam. Et je me suis amusé à les classer. Cela a été facile de choisir les 3 premiers et les 3 derniers même si selon mon humeur et mes envies “Vitalogy” peut passer devant “Yield”. Pareil pour “Pearl Jam” qui peut se classer derrière “Backspacer”. Très surpris de voir “Binaural” si “loin” devant “Vs” même si j’ai toujours défendu cet album mésestimé. De toute façon, c’est avant tout en live qu’il faut découvrir les 5 de Seattle. C’est comme ça que je les ai découvert et que je suis devenu fan. Et vous avez de quoi faire entre les lives et bootlegs officiels, ainsi que les pirates.
En lisant, vous pouvez écouter mon best-of sur Youtube, Deezer ou Spotify.

Nota Bene Notation : J’ai mis une note à chaque chanson et j’ai calculé la moyenne pour chaque album d’où ces chiffres à une décimale. Ce type de notation a le défaut de lisser et donc de moins différencier les albums. Cela relève notamment ceux qui sont mal classés. Par exemple, pour moi les 3 derniers albums sont moyens si je les juge dans leur ensemble et là ils sont dans la case pas mal.
10 : Chef d’oeuvre; 9 : Splendide; 8 : Très bien; 7 : Bien; 6 : Pas mal; 5 : Moyen; 4 : décevant; etc… (aucune chanson n’a pris en dessous de 4)



1/ NO CODE (1996) – 9/10

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Le premier LP studio du groupe que j’ai acheté. Pour moi, la période 1995-1998 est la période artistique la plus créatrice du groupe. Cela part d’un homme qui au final est important dans l’histoire du groupe : Jack Irons. C’est ce batteur qui mettra en relation en 1990, Eddie Vedder avec Jeff Ament & Stone Gossard. On connaît la suite… Jack Irons est un super batteur qui a emmené un son différent au groupe, plus fin, plus varié. En 1995, le groupe est assez actif malgré ses problèmes avec Ticketmaster : Self Pollution Radio, Mad Season (avec Mike McReady), Vitalogy Tour en Asie et Océanie, superbe collaboration avec Neil Young (« Mirrorball ») qui influencera beaucoup le single « Merkinball » (leur meilleur ?) et l’album « No Code ». 1996 : sortie de la B.O Dead Man Walking avec notamment une magnifique collaboration entre Eddie Vedder & Nusrat Fateh Ali Khan qui donnera 2 morceaux (dont le magnifique « The Face Of Love » ; je vous invite aussi à regarder ce live de 1998). La rencontre avec Le musicien Pakistanais influencera le 1er single de « No Code », le très beau « Who You Are » qui donne une certaine couleur à l’album qui est le plus recherché (je ne vais pas dire expérimental quand même, c’est pas Sonic Youth ou Radiohead) dans la discographie de PJ. C’est en tout cas le disque que je conseille à ceux qui pensent que c’est un groupe de rock FM.
Un album entre folk et rock qui alterne à merveille moments calmes où Eddie Vedder n’a jamais aussi bien chanté (« Sometimes », « Off He Goes » ou la sérénade « Around the Bend » ) et énergiques (« Hail Hail », « In My Tree », « Habit », « Lukin »). L’ombre de Neil Young plane au-dessus (« Smile », « Red Mosquito »). Et des choses étonnantes comme « Present Tense », la pop (rock) « Mankind », le mantra « I’m Open ». « No Code » est l’album d’un groupe apaisé tout en gardant une certaine énergie du début. Un album de rockeurs adultes, qui 24 ans après sa sortie n’a pas pris une ride. Intemporel !
PS : Pour ceux qui aime « No Code », je vous conseille le live enregistré à Moline le 17 octobre 2014PJ joue toutes les chansons de cet album.

Chansons retenues pour la compilation : Habit, Hail Hail, Smile, Who You Are


2/ YIELD (1998) – 8,7 /10

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Un album de rock à tendance pop avec un Eddie Vedder qui a un chant un peu plus aigu que d’habitude, des guitares rythmiques très présentes, avec des sons plus clairs (comme par exemple sur « No Way » ou la splendide « In Hiding », la groovy « Pilate » ). « Yield » comprend un chef d’œuvre : « Given To Fly » et de solides classiques (« Wishlist », «Faithful »). On y retrouve aussi du rock solide : « Brain of J » ou « Do The Evolution » (riffs et solos de guitares efficaces, chœurs magnifiques). Ce morceau sera le premier clip du groupe depuis « Ten ».
Sans oublier les belles ballades acoustiques (« Low Light ») et un final cuivré sur « All Those Yesterday » qui après un début tout en douceur qui finit sur des envolées de guitares. Très beau morceau. La pochette de Yield est simple mais très belle et évoque à merveille l’ambiance qui se dégage dans cet album.

Chansons retenues pour la compilation : Faithful, Given To Fly, Wishlist


3/ VITALOGY (1994) – 8,5/10

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J’ai commencé à acheter des disques de Pearl Jam en 1994. Et j’ai commencé par des lives : je me rappelle avoir acheté un pirate (que j’ai malheureusement revendu plus tard) et le cd2 de Dissident, le live à Atlanta trouvé au Géant Casino du coin (à l’époque y’avait des disques partout et pas de coronavirus – trop bien les 90’s). J’avais aussi acheté un single de Vitalogy, « Not For You », mais n’étant pas encore totalement fan je m’étais fait prêter le CD que j’avais copié sur une cassette. Du coup aujourd’hui, j’ai un pauvre cd plastique acheté au Mexique au lieu d’avoir le beau cd cartonné de l’époque. Bref, je m’égare.
Vitalogy est l’album que je conseillerai à une personne qui connaît pas le groupe et qui n’a donc aucun a priori car c’est celui synthétise le mieux l’esprit, la carrière de Pearl Jam. On y retrouve l’énergie du début mais avec un son plus brut, plus rugueux, mais aussi le côté « expérimental » de « No Code ». C’est aussi l’album le plus noir du groupe. Eddie Vedder n’en peut plus de la surmédiatisation du groupe et l’ombre de la mort de Kurt Cobain plane au-dessus de cet enregistrement. « Vitalogy » signe peut-être le crépuscule de la scène grunge et c’est une très belle épitaphe.

Chansons retenues pour la compilation : « Not For you », « Corduroy » et « Immortality »


4/ BINAURAL (2000) – 8,4/10

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Premier album avec le batteur Matt Cameron (Soundgarden), un Mike McReady peu présent, et pas mal de textes signés Ament/Gossard font de « Binaural » un album un peu à part dans la discographie de PJ. Si je devais mettre un mot pour qualifier ce disque, cela serait atmosphérique. 2 grandes chansons : un chef d’œuvre à l’esprit Floydien (« Nothing At It Seems » ; dans le même esprit on peut rajouter «Of The Girl » ou «Sleight of Hand ») et un morceau de pop-rock qui aurait fait très bonne figure sur « Yield » (« Insignificance »). Les fans de rock qui envoie ne seront pas en manque avec un début d’album énergique de « Brealkerfall » à « Evacuation ». On peut rajouter la percutante « Grievance ».
La mid tempo « Light Years » est une des réussites de l’album qui se termine dans le calme : Eddie Vedder s’essaye pour la première fois à l’ukulélé sur « Soon Forget ». « Parting Ways » est une ballade magnifiée par des cordes enrobées de déflagrations de guitares. Très grand morceau !
Le tout avec une superbe production (le son binaural enregistré par Tchad Blake – l’écoute au casque est une merveille) qui fait que « Binaural » est le dernier grand album de Pearl Jam.

Chansons retenues pour la compilation : « Nothing At It Seems », « Insignificance » et « Parting Ways »


5/ VS (1993) – 7,9/10

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Plus énergique avec un son plus brut que « Ten ». Avec au final de meilleures mélodies, « VS » ne comporte aucune composition faible. On y retrouve pour moi une des meilleures chansons du groupe : « Reaviewmirror » est un concentré de l’esprit punk et du classicisme rock à la Neil Young. « Elderly Woman Behind the Counter in a Small Town » et surtout « Daughter » ou « Indifference » sont de superbes ballades folk. « Animal » ou « Blood » sont des pépites rock. Et « W.M.A » est un sacré bon mélange en funk et rock. Bref « VS » est supérieur à « Ten » !

Chansons retenues pour la compilation : Reaviewmirror, Daughter, Indifference


6/ TEN (1991 – édition originale) – 7,3/10.

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La vague Pearl Jam a commencé à arriver en France en 1992 et à l’époque je les snobais un peu comme notre presse musicale hexagonale. Grâce au grand frère, j’écoutais du rock indépendant (Pixies, Sonic Youth, Dinosaur JR…) et à la question êtes-vous Pearl Jam ou Nirvana (qui est aussi incongrue que : êtes-vous Beatles ou Rolling Stones ?), je répondais la bande à Kurt Cobain. Et comme ce dernier, je pensais que Pearl Jam était des vendus. Je trouvais « Ten » trop produit, voir mal produit comme le groupe le reconnut plus tard puisqu’en plus de le remasteriser, ils vont le remixer en 2008. Je trouvais l’album un peu trop « Hard Rock » (trop de solo pour moi) et parfois Eddie Vedder en fait des caisses avec sa voix.
Mais « Ten » reste à ce jour l’album le plus vendu du groupe de Seattle. Et ce n’est pas pour rien car on y retrouve des hymnes de stade aux mélodies imparables : « Even Flow », « Alive », « Jeremy » et la magnifique « Black ». Mais soyez honnêtes toutes les versions live entre 92 et 94 de ces morceaux sont bien supérieurs à l’album. Y’a qu’à voir par hasard le MTV Unplugged ou par exemple cette version de « Porch ». Et puis à l’époque de l’enregistrement « Ten », c’est avant tout le groupe de Jeff Ament et Stone Gossard, donc cet album n’est pas pour moi représentatif de la discographie de PJ. Ce n’est pas celui que je conseillerai à une personne qui n’a jamais écouté ce groupe. Mais fais pas la tête, fan de la première heure, j’ai quand même mis une note supérieure à celle de Pitchwork.

Chansons retenues pour la compilation : Alive, Black, Jeremy (Oceans à la place de Jeremy sur la playlist Youtube)


7/ RIOT ACT (2002) – 6,6/10

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L’album le plus classic rock de Pearl Jam. Peut-être dû à l’arrivée de Boom Gaspar à l’orgue Hammond B3 et au Fender Rhodes qui donne parfois un son à la Doors si cher à Eddie Vedder.
Du folk rock de qualité (Can’t Keep, l’étonnant « Help Help »), un morceau rock solide (« Save You »), des tubes pop folk qu’on a envie de chanter (« Love Bove Captain », « I Am Mine ») et un final très beau : le poignant « Arc » qui fait penser aux albums solos d’Eddie, suivi de la ballade folk « All or None » et sa rythmique jazz et ses petits solos de guitares discrets et efficaces.
Chansons retenues pour la compilation : Save You, Love Boat Captain, Help, Help


8/ GIGATON (2020) – 6,6/10

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Pour l’enregistrement de ce nouveau disque, le groupe a fait appel à un nouveau producteur : Josh Evans. Après 3 albums qui ronronnait un peu, le groupe a bien fait de prendre cette décision pour apporter une fraîcheur dans les idées, le son. Dès le 1er single, on est agréablement surpris. Après un début déroutant (dans la boite à rythme, la voix un peu forcée de Vedder avec un côté Springsteen), « Dance Of The Clairvoyants » s’avère un tube ultra efficace, peut-être le morceau le plus mélodique et dansant de l’histoire du groupe de Seattle, dans un esprit à la Talking Heads. Après la sortie de ce 1er single, on s’imagine un album aventureux. C’est ce que j’attends d’un groupe qui a 30 ans de carrière et qui n’a plus rien à perdre. Mais avec le second single « Superblood Wolfmoon », la douche est un peu froide. Retour au punk-rock basique. Pas que le morceau soit mauvais. En fait, il est à l’image de pas mal de morceaux de l’album. Il y a des passages intéressants (le riff de base, le refrain) et d’autres passages pas bons (la voix forcée de Vedder avant un solo de hard rock horrible, les lalalalala limited…). Un autre morceau est assez emblématique de cet état de fait : le très débattu « River Cross » : un début très intéressant (avec ses nappes synthétiques) mais le morceau est trop long avec une dernière minute pénible qui fait partir vers une ballade commerciale.
En plus de « Dance of The Clairvoyants », 2 autres morceaux sont très marquants : le puissant « Quick Escape » avec sa basse vrombissante (à la Red Hot), un morceau qui a un petit air de Led Zeppelin dans les solos de guitares. L’autre est la ballade « River Cross ». Juste une voix et un orgue qui donne une belle mélodie, pleine d’émotion.
2-3 chansons un peu faibles (Take the long away, Comes Then Goes et surtout la mièvre « Retrograde »).
Mais au final « Gigaton » s’avère vraiment pas mal. Sortir un album de ce niveau après 30 ans, on peut que les féliciter et les encourager à continuer à prendre quelques risques.

Chansons retenues pour la compilation : Dance of the clairvoyants, Quick Escape et River Cross


9/ LIGHTNING BOLT (2013) - 6,3/10

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Sur cet album on passe du meilleur (la sombre “Pendulum) au pire (la ballade très mièvre “Sirens” - décidément je crois que j’ai un problème avec Mike Mc Ready qui donne un côté trop hard rock au groupe). Comme ses 2 prédécesseurs, il y a trop de punk-rock de jeune alors que les membres ont autour de la cinquantaine. Je trouve ça trop décalé. Il y a néanmoins quelques réussites dans ce genre de chanson (“Getaway”). On peut rajouter la pop “Infaillible” (signée Jeff Ament). Le reste est plutôt moyen.

Chanson retenue pour la compilation : Pendulum



10/ PEARL JAM (2006) - 6,2/10

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L’album ne contient aucune grande chanson, du niveau qui marque à vie. Côté Rock, 2 bonnes chansons : “Life Wasted” et surtout “World Wide Suicide”. Côté ballade folk-rock, “Gone” et “Inside Job” sont de belles réussites. “Unemployable” avec son côté pop est pas mal. Après y’a pas mal de “déchets” entre punk-rock de seconde division (“Cosmatose”, “Severed Hand”, “Big Wave”) et ballade FM un peu lourde (“Come Back”). Un album assez mal équilibré et au final moyen.

Chanson retenue pour la compilation : World Wide Suicide


11/ BACKSPACER (2009) - 6,1/10

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Comme “Pearl Jam”, “Backspacer” ne contient aucune chanson vraiment marquante. Ma préférée est “Unthought Known”, un morceau pop-rock épique. Le single “The Fixer” est bien. Dans le même genre “Gonna see my friend” et “Johnny Guitar” ne sont pas mauvaises.
Écrire une bonne ballade n’est jamais simple. On peut vite tomber dans clichés et de la musique FM de supermarché. “Just Breathe” aurait pu tomber de côté là mais évite avec un bon équilibre cet écueil. “The End” dans ce genre est un chouïa moins intéressante. “Supersonic” est peut-être la chanson que j’aime le moins chez Pearl Jam. Au final, “Backspacer” est l’album le plus court de leur discographie, c’est surtout l’un des moins intéressant.

Chanson retenue pour la compilation : Unthought Known



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