Skip to Content

MICHAEL WOOKEY - "Hollywood Hex"

hollywoodhex_front_web_0.jpg


Genre : Onirique
Date de sortie : 06/04/2018
Format de sortie : Vinyle, CD et numérique - Précommande
Label : We Are Unique Records
Distribution : La Baleine

Les fantômes continuent d’habiter Michael Wookey, mais il a su les amadouer et en faire son backing band.

Qui est Michael Wookey ? Le connaissez-vous depuis le premier album que nous avions sorti (Submarine Dreams, 2013), où il invoquait à la fois le Tom Waits de Black Rider et la pop orchestrale de Beirut ? Si oui, sachez que plusieurs de ses musiciens de l’époque (The Hiddentracks) sont présents sur ce nouveau disque. Ou alors, avez-vous assisté à l’un des concerts épiques qu’il donne avec son orchestre d’instruments jouets, immanquablement de grands moments d’épiphanies émotionnelles (notamment au Théâtre du Châtelet, qui l’a invité à plusieurs reprises) ? Réjouissez-vous : la grande Margaret Leng Tan, qui fut entre autres l’une des musiciennes privilégiées de John Cage, ouvre l’album au toy piano, avant le déferlement terrible de “Sailor”.
Peut-être l’avez-vous vu lors de son inlassable tournée en “Improbable duo” avec Pauline Dupuy, où ils mêlaient, avec une déconcertante cohérence, les relectures de Brassens de l’une avec les chansons de l’autre qui allaient précisément devenir Hollywood Hex ?
Alternativement, vous êtes sur le point de découvrir sa musique avec Hollywood Hex. Et quelque part, nous vous envions. Ce disque, que nous avons l’honneur de sortir, est tout simplement magnifique !
Hollywood Hex s’inscrit dans la lignée du grand It’s a Wonderful Life de Sparklehorse, dont la lumière baigne certains recoins de l’album, avec en plus un goût prononcé pour les arrangements classieux. Mellotrons et autres claviers précieux, cuivres et cordes pile au bon dosage (les cordes sont interprétées par le Section Quartet, que l’on entend sur les albums des Foo Fighters, Jon Brion et plein d’autres), batteries impeccables (jouées par Ryan Pope des Getup Kids), nombre de sons magiques sans jamais être surrannés… Michael est un collectionneur, et cet album est le moment où il vous présente ses dernières trouvailles sans aucune pudeur.
La générosité de Michael s’est également exprimée dans son travail de producteur ces dernières années (le dernier EP d’Angil & the Hiddentracks, le très joli deuxième album de Contrebrassens, ou encore la formidable BO Wild and Weary du documentaire intitulé Laetitia, sur la championne du monde de boxe thaï). Ses expériences d’arrangeur et de directeur artistique n’ont fait qu’affiner son art, déjà travaillé naturellement par les voyages au gré des invitations et commandes (New York, dans le studio du guitariste de Blondie où ont été enregistrées certaines parties de l’album, mais aussi Berlin, Reykjavik, son Angleterre natale… et Las Vegas, où Wookey a apporté les touches finales à Hollywood Hex).
Vous entendrez également derrière l’acidité toute britannique de Michael quelques ironies à la Why?. Comme chez l’Américain, les paroles de Wookey, poignantes, sont souvent des injonctions que l’on devine auto-adressées. C’est certainement un disque de rupture, comme le sont beaucoup de chefs d’œuvre. Michael le présente, lui, comme un hommage à un ami d’enfance devenu fou. Le chant est toujours aussi hanté, mais sait également se faire calme. Le calme d’avant la tempête ? Plutôt celui d’après. Le paquebot est en miettes, il ne reste que les fantômes : ceux des musiciens de l’orchestre, qui jouent jusqu’après la mort.





Plus d’infos : www.michaelwookey.com