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CHECK IN PARTY 2022 - Le compte rendu

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La Jungle ©Nicolas Favier


La seconde édition du Check In Party a eu lieu les 19 et 20 août du côté de l’Aérodrome de St-Laurent à côté de Guéret dans la Creuse.
Un site agréable et aéré pour un festival à taille humaine où il est facile de circuler d’une scène à une autre : deux grandes scènes, une petite scène circulaire où le groupe est entouré par le public et une scène DJ qui ne servait à pas grand-chose. Un sas de décompression, de silence aurait été plus utile à ce niveau. Autre petit point négatif, le manque de grandes tables pour manger mais c’est mon côté gourmand qui parle. Et côté gastronomique, on était plutôt gâtés avec une mention spéciale pour l’andouillette frite du stand « Fous de cochon ».
Mais on ne vient pas sur ce festival pour le site qui est plus fonctionnel que spectaculaire.
On s’y rend avant tout pour la belle programmation.

Et côté musique, j’ai eu une préférence pour la soirée du samedi, plus variée et équilibrée, avec un meilleur son global et un petit peu plus de respiration entre les concerts.
Peut-être dû aussi au fait que j’étais moins dedans le vendredi après 4,5 jours de vélo pour me rendre dans la Creuse depuis Toulouse.

Néanmoins le vendredi, j’ai apprécié le set solide de La Jungle, la puissante de Slift, la bonhomie, le charisme et l’énergie de Mansfield TYA, le bon son et la qualité des mélodies de Fontaines DC emmenés par la voix profonde de son chanteur Grian Chatten (on pense parfois à Liam Gallagher). Cependant le détachement du groupe, le manque d’enchaînement entre les morceaux font retomber la tension. Dommage.

Mais pour cette soirée, j’ai envie de mettre en avant deux groupes que j’ai peu vus. Le premier car on est arrivés en retard. Pourquoi donc programmer les excellents new-yorkais Geese si tôt ? Hâte de les revoir dans une salle car les deux titres que j’ai écoutés en live ont aiguisé ma curiosité ! Ils ont quelque chose, ces jeunes !
Autre raté de ma part, les invités de dernière minute : Les Stuffed Foxes. J’ai la mauvaise idée de faire ma pause gourmande à ce moment-là et je ne vois que la fin de leur set : intense et psyché.

Du côté du samedi, outre les bonnes prestations de Lysistrata, The Limiñanas (chouettes vidéos, bon son mais chanteurs pas à la hauteur de la qualité de ces mélodies intenses) et Working Men’s Club (très bonne surprise pour moi), j’ai eu un gros coup de cœur pour la prestation de Kevin Morby qui a proposé un set impeccable et de grande classe aidé par un très bon son et un excellent groupe composé de 6 membres (5 musiciens et une choriste).
Autre bon moment : l’hommage rendu à Leonard Cohen par H-Burns & The Stranger Quartet. Je suis ébloui par le quartet composé de quatre musiciennes : multi-instrumentistes et voix incroyables qui donnent encore plus d’épaisseur à celle de Renaud Brustlein. L’idée d’entrecouper les morceaux avec la voix grave de Leonard Cohen donne une dimension encore plus solennelle au concert. On se recueille à l’écoute de ces magnifiques mélodies qui font du bien.

Côté belle découverte : MadMadMad. Que dire à part que c’était complètement Fou Fou Fou et hypnotique. Après ce concert intense, je me dis que je peux m’arrêter là et amorcer l’atterrissage.

Au final, une belle édition et un festival qu’il faut encourager et féliciter car dans le genre ils sont au final pas si nombreux en France à proposer une programmation qui allie têtes d’affiche de qualité et découvertes indé. Merci pour ce vol 2022 où on aura brûlé plus de calories que de carbone.

Nicovara

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